http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21328568
Le lien ci-dessus correspond au résumé d'un article qui vient de l'Institut Pasteur à Paris. Ce n'est pas un article de vulgarisation, il est destiné aux chercheurs et contient tout ce qu'il faut pour reproduire les expériences originales qui y sont décrites. Donc évidemment, ce genre d'article est très spécialisé et en général difficile à lire et à comprendre. Mais cet article là fait exception : il est très accessible. Et pour ceux qui auraient des problèmes avec l'anglais, je vais faire office d'interprète.
Les auteurs rappellent que dans 10 à 25% des cas, on peut identifier une mutation connue causant l'autisme ou le syndrome d'Asperger chez l'homme (ce qui ne veut évidemment pas dire que dans les autres cas la cause n'est pas génétique). Parmi les mutations connues il y a notamment neuroglin, neurexin, Shrank, Fmr1, Mecp2, Ube3a, NFI, Pten et Tsc1/Tsc2. Donc les auteurs se sont amusés à créer des souris mutées dans chacun de ces gènes. Et ils ont obtenu des souris autistes, ce qui confirme d'abord – premier point intéressant - que chacune de ces mutations est bien la cause des symptômes chez l'homme. L'autre intérêt de la chose, c'est qu'ils ont ensuite essayé toutes sortes de recettes pour essayer de soigner les souris autistes, par exemple en modulant l'expression des gènes concernés, en donnant aux souris des médicaments ou des régimes alimentaires spéciaux. Et ils ont constaté que les souris, même si elles étaient adultes, pouvaient devenir moins autistes qu'avant grâce à ces traitements. Donc, vous l'avez compris, l'intérêt de cela concerne non seulement les souris atteintes, mais aussi et surtout l'homme (possibilité de créer de nouveaux traitements).