Diagnostic à un âge avancé

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Diagnostic à un âge avancé

Message par Charles116 » Mer Nov 23, 2011 3:49

D'autre part, j'ai découvert que j'étais probablement Asperger à 66 ans; Je serais heureux de communiquer avec d'autres personnes qui ont vécu une expérience similaire à la mienne.
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Re: Diagnostic à un âge avancé

Message par Socket » Mer Nov 23, 2011 3:56

Charles116 a écrit :D'autre part, j'ai découvert que j'étais probablement Asperger à 66 ans; Je serais heureux de communiquer avec d'autres personnes qui ont vécu une expérience similaire à la mienne.
Viens volontiers partager ton expérience dans le forum "Présentations" :)
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Re: Diagnostic à un âge avancé

Message par Charles116 » Ven Nov 25, 2011 12:47

Socket a écrit :
Charles116 a écrit :D'autre part, j'ai découvert que j'étais probablement Asperger à 66 ans; Je serais heureux de communiquer avec d'autres personnes qui ont vécu une expérience similaire à la mienne.
Viens volontiers partager ton expérience dans le forum "Présentations" :)


Excellente idée, je vais suivre ton conseil
Je viens de découvrir à 66 ans que je suis probablement Asperger et je m'intéresse à la génomique du syndrome d'Asperger.
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Message par omega » Ven Nov 25, 2011 15:59

On parle de diagnostic ou de découverte du SA?
Parce que pour un vrai diagnostic, si le SA est plus aisé à identifier quand on est jeune, c'est probablement de moins en moins le cas par la suite... plus on a fait du chemin avec, plus on aura eu le temps de trouver des solutions et des parades, et moins on bute sur les problèmes, ou alors moins définitivement, différemment... je pense que le mode de fonctionnement aspie est toujours là, mais transformé, élaboré, aménagé, "raffiné" si j'ose dire.

Alors identifier les signes d'un SA chez un vieux singe de quarante ou cinquante balais avec quelques km au compteur... bien malin qui saurait le dire, je pense! :D
(hormis un autre aspie qui le "sentira" peut-être)

Il y avait un autre monsieur de la soixantaine, venant lui aussi de découvrir le SA, qui venait par ici... cela fait bien longtemps qu'on ne l'a revu!
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Message par Alexandre76 » Ven Nov 25, 2011 18:06

Bonjour,
Diagnostiqué il y a quelques années après 30 ans... cela a été un peu délicat car évidemment, pour peu qu'il n'y ai pas de déficience intellectuelle, on apprend, on évolue, même si certains fonctionnements restent.
On trouve surtout des explications, du sens à ce que l'on cherchait en soi depuis... toujours.
Plus on vieillit plus l'inné et de l'acquis deviennent intriqués et difficile à dissocier. Mon jeune fils a été quand a lui diagnostiqué très facilement. S'il devait repasser l'évaluation et le diagnostique aujourd'hui, certain traits auraient déjà disparus, car il apprend ! Cette génération n'aura pas les mêmes difficultés car on sait déjà où il faut cibler les apprentissages.
Alexandre
" Vous devez être le changement,

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Message par Charles116 » Sam Nov 26, 2011 14:57

omega a écrit :On parle de diagnostic ou de découverte du SA?
Parce que pour un vrai diagnostic, si le SA est plus aisé à identifier quand on est jeune, c'est probablement de moins en moins le cas par la suite... plus on a fait du chemin avec, plus on aura eu le temps de trouver des solutions et des parades, et moins on bute sur les problèmes, ou alors moins définitivement, différemment... je pense que le mode de fonctionnement aspie est toujours là, mais transformé, élaboré, aménagé, "raffiné" si j'ose dire.

Alors identifier les signes d'un SA chez un vieux singe de quarante ou cinquante balais avec quelques km au compteur... bien malin qui saurait le dire, je pense! :D
(hormis un autre aspie qui le "sentira" peut-être)

Il y avait un autre monsieur de la soixantaine, venant lui aussi de découvrir le SA, qui venait par ici... cela fait bien longtemps qu'on ne l'a revu!


Ce que tu explique dans ce message, je l'ai tout à fait ressenti. Pour atteindre certains buts que je m'étais fixé, il m'a fallu trouver un moyen pour corriger certaines caractéristiques Aspies. D'autres caractéristiques Aspies me semblaient au contraire utiles, et je les ai cultivées avec soin comme un bon jardinier cultive ses plans de tomate.
Je viens de découvrir à 66 ans que je suis probablement Asperger et je m'intéresse à la génomique du syndrome d'Asperger.
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Message par Ella06 » Sam Fév 02, 2013 8:46

omega a écrit :On parle de diagnostic ou de découverte du SA?
(...) plus on a fait du chemin avec, plus on aura eu le temps de trouver des solutions et des parades, et moins on bute sur les problèmes, ou alors moins définitivement, différemment... je pense que le mode de fonctionnement aspie est toujours là, mais transformé, élaboré, aménagé, "raffiné" si j'ose dire.

Alors identifier les signes d'un SA chez un vieux singe de quarante ou cinquante balais avec quelques km au compteur... bien malin qui saurait le dire, je pense! :D


J'arrive sur cette page après avoir tapé dans Google "asperger" et "âge avancé" ou quelque chose comme ça.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce qui est dit plus haut. Pour mon cas personnel, la souffrance s'accroît justement parce que, en avançant en âge, il n'est plus possible de mettre mes difficultés relationnelles sur le compte de mon éducation ou de ma bêtise personnelle que je pourrais améliorer avec le temps. Il devient irréaliste d'espérer que mes défauts se transforment en qualités ou que j'amorce enfin des progrès.

C'est même tout le contraire qui se produit.

Jeune on arrive à masquer, à s'adapter, à donner le change, à imiter plus ou moins adroitement les gens "normaux". A 51 ans, après avoir vécu que tous mes efforts n'ont servi à rien, strictement à rien, je suis fatiguée, très fatiguée de cette comédie (tragédie plutôt). Seule la solitude me permet de me retrouver moi-même, et la solitude accélère le décalage avec l'évolution des codes relationnels. Plus on se retranche, plus on devient incompétent pour interagir.
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Message par Charles116 » Dim Fév 03, 2013 3:40

Ella06 a écrit :
omega a écrit :On parle de diagnostic ou de découverte du SA?
(...) plus on a fait du chemin avec, plus on aura eu le temps de trouver des solutions et des parades, et moins on bute sur les problèmes, ou alors moins définitivement, différemment... je pense que le mode de fonctionnement aspie est toujours là, mais transformé, élaboré, aménagé, "raffiné" si j'ose dire.

Alors identifier les signes d'un SA chez un vieux singe de quarante ou cinquante balais avec quelques km au compteur... bien malin qui saurait le dire, je pense! :D


J'arrive sur cette page après avoir tapé dans Google "asperger" et "âge avancé" ou quelque chose comme ça.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce qui est dit plus haut. Pour mon cas personnel, la souffrance s'accroît justement parce que, en avançant en âge, il n'est plus possible de mettre mes difficultés relationnelles sur le compte de mon éducation ou de ma bêtise personnelle que je pourrais améliorer avec le temps. Il devient irréaliste d'espérer que mes défauts se transforment en qualités ou que j'amorce enfin des progrès.

C'est même tout le contraire qui se produit.

Jeune on arrive à masquer, à s'adapter, à donner le change, à imiter plus ou moins adroitement les gens "normaux". A 51 ans, après avoir vécu que tous mes efforts n'ont servi à rien, strictement à rien, je suis fatiguée, très fatiguée de cette comédie (tragédie plutôt). Seule la solitude me permet de me retrouver moi-même, et la solitude accélère le décalage avec l'évolution des codes relationnels. Plus on se retranche, plus on devient incompétent pour interagir.

En ce qui me concerne, je n'ai jamais cherché à imiter les gens "normaux" j'ai cherché au contraire à cultiver mon originalité et, dans certains cas, à l'imposer aux gens "normaux". La solitude, je l'ai recherchée en même temps que j'en ai souffert. Je pense que les Aspergers ont souvent un côté autodidacte solitaire qui peut parfois leur permettre de gérer leurs insuffisances et d'exploiter au mieux leurs avantages. Asperger Syndrome, a gift or a curse ? (je cite de mémoire), excellent titre d'un excellent livre.
Je viens de découvrir à 66 ans que je suis probablement Asperger et je m'intéresse à la génomique du syndrome d'Asperger.
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