(Grosse) prise de conscience

[Compufan]

Salut !

Cela fait un moment que je ne suis pas venu sur ce forum. J'ai décidé d'y retourner après une prise de conscience qui m'amène plusieurs questions.
Pour la faire courte, je suis le membre qui a remporté un prix de champion de France d'orthographe il y a 4 ans (clin d'œil à isabelle06 et ton grand qui est en MP* ). Mon parcours jusqu'alors :

- admission en DUT informatique puis en école d'ingénieur à Bordeaux ;
- dans le cadre de mon contrat d'apprentissage, je travaille chez Thales jusqu'en 2018 ;
- je suis actuellement en stage à l'étranger pour l'été en Angleterre, toujours chez Thales, mais dans la branche recherche et développement (en compagnie d'étudiants et doctorants de Cambridge ! ).

Ca, c'est pour les points positifs. Mais ce que vous devez savoir c'est qu'à côté de ça, il y a beaucoup de choses dans mon quotidien qui ne m'aident pas à être heureux comme j'en aurais envie :

- j'ai dû prendre un traitement quotidien entre mes 7 et 19 ans, un comprimé de 1mg de Rispéridone. J'ai eu l'impression d'être shooté au quotidien, coincé et frustré. Depuis que j'ai pris la décision par moi-même de le stopper (il y a un an), j'ai l'impression de retrouver de l'acuité et de me sentir (un peu plus) libéré.
- niveau sentimental, je suis bloqué depuis un moment. A tel point que j'étais inscrit sur un forum de séduction pendant 2 ans et que j'ai dû quitter parce que l'impasse que je traverse m'a à certaines périodes rendu passif-agressif (comprendre, insistant et parfois "méchant") avec les filles que je pouvais côtoyer (j'avais peur de tenter des choses alors que c'était leur souhait, et après je devenais super collant, ayant réalisé trop tard que j'avais laissé passer ma chance) ; de même avec les membres qui ont essayé de m'apporter de l'aide.
Je précise que je pouvais passer 2h par jour (en semaine) et plus en congés à écrire sur ce site, et à en lire les articles en long en large et en travers. Au point que je n'arrivais pas à me coucher avant minuit tellement que ça me travaillait.
Et pourtant je pense à ça (à peu près quotidiennement...) depuis que j'ai 12 ans.
- j'éprouve de grosses difficultés à m'organiser, à être régulier et donc à résister à l'effort. J'ai bossé un mois avant le bac pour avoir mention bien. En dosant mieux mon boulot (pas beaucoup, mais chaque jour), je suis certain que j'aurais pu (encore) mieux m'en sortir.
Je précise que j'ai ces difficultés depuis toujours, donc elles étaient là à la base même sous traitement.
C'est encore plus frappant en école d'ingé. Au semestre dernier en physique (que je n'ai plus fait depuis le DUT info), je n'ai pas eu la moyenne. A la session de rattrapage, alors que la difficulté du partiel était la même, en m'y mettant un peu, j'ai accroché un 18,5/20 !
- j'ai plein de pensées en tête qui moulinent sans discontinuer, ce qui fait que je procrastine pour tout, même des choses qui me plaisent. J'ai l'impression qu'au fond de moi j'ai une mine d'or qui n'attend qu'à être exploitée, mais qui est bouchée par un gros tas de gravats.

[Compufan]

Autres éléments qui vous permettront de me répondre :

- j'ai décidé, depuis le mois de janvier 2016, d'entamer une TCC (thérapie cognitivo-comportementale) avec un psychothérapeute, à raison de une fois tous les 15 jours (voire plus selon mes périodes chargées x) ). Ca se passe plutôt bien en ce moment, il est compréhensif et à l'écoute il n'a pas été formé spécialement sur le syndrome d'Asperger, mais selon lui j'ai su lui décrire précisément et clairement en quoi ça m'affecte dans ma vie. D'après mon parcours, je suis quelqu'un qui peut être classé comme un HP selon lui (Haut Potentiel).
Il me donne des conseils très utiles sur les techniques de conversation afin d'avoir des relations sociales décentes. Tout en rattachant ça à des fondements biologiques et les émotions que je peux ressentir quand j'ai peur de faire la connaissance d'une personne que je ne connais pas.
Dans l'ensemble c'est quelque chose qui me sert, je me sens plus sûr de moi quand il faut nouer des contacts avec des inconnus.
La vraie partie délicate restant encore les relations amoureuses.

- je pense que les troubles liés au SA (je suis diagnostiqué depuis mes 4 ans) sont bien canalisés grâce à ma TCC, je sens que j'arrive à voir les moments où une personne est ok pour continuer à parler ou aller faire une activité avec moi (et à l'inverse ceux où il faut lui laisser de l'espace).
Les défis à venir, c'est donc les groupes de grande taille (au-delà de 5 pour moi ^^) et aussi les relations amoureuses avec les filles.

Je pense que ce qui m'embête le plus, c'est mon TDAH. En y ayant réfléchi et posé tout ça par écrit, définitivement je pense que ça me plombe plus que je ne l'aurais imaginé quelques années avant.
- j'ai un seuil de résistance à la frustration très faible (en gros si j'ai pas ce que je veux dans la minute, ça va se manifester dans mon corps et je ne vais pas me sentir bien ; ça m'arrive même de ruminer ça des heures durant).
- comme je n'arrête pas de mouliner plein de pensées à la minute, forcément ça m'amène à me comparer aux autres. Alors ok, je sais, c'est mauvais, ça ne m'aide pas, mais c'est plus fort que tout. Notamment par rapport au sexe, j'ai envie de commencer et surtout avec une nana qui sera dans le même cas que moi (vierge de toute expérience) car ça me rassure.
Tout en étant conscient qu'en avançant en âge, ça ne va pas être plus simple. Le problème est que j'ai énormément de mal à bouger mes critères sur ça, et que en gros, si demain j'ai l'occasion de le faire, ça sera avec une fille de 20 ans qui jamais ne l'aura fait.
Je n'arrive pas à me dire que si d'ici 1,2,..,75 ans c'est pareil, il faudra que je revoie mes critères. J'ai l'impression que, je sais pas... j'ai été nul complet sur ma façon de voir des choses, et que ça va me faire super mal.
Le pire étant que dès la fin du collège j'aurais pu tenter ma chance avec des filles (je l'ai su via le changement de leur attitude avant/après, et aussi des retours d'amis de l'époque), mais que je flippais trop afin de concrétiser quoi que ce soit.
- du fait de mouliner à fond du cerveau, je n'arrive pas à passer à l'action pour changer vraiment (me démerder pour faire plus de rencontres, aller plus souvent en soirée). Ces pensées parasites me dominent outrageusement et je n'arrive pas à avoir le dessus sur elles.

Quelqu'un saurait me conseiller des choses afin de contrer le plus efficacement/durablement possible les effets de ce TDAH qui me pourrit le quotidien ?