TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Espace dédié aux liens TDAH (Trouble de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) et autisme (possibilité de comorbidité des conditions).

TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Lun Fév 16, 2015 18:33

Bonjour,

je poste aujourd'hui ici car cela fait plusieurs mois, suite à une rupture sentimentale très mal vécue, que je me renseigne et cherche quelles pourraient être les origines de mon mal-être profond.

Je suis passé par l'HP après un passage à l'acte autolytique, comme il est décrit dans le jargon médical. On m'a diagnostiqué une dépression. En effet depuis mon plus jeune âge (jusqu'où mes souvenirs remontent...) je présente des troubles anxio-dépressifs, avec nuits de sommeil agitées et journées mouvementées, mêlées à un potentiel intellectuel que l'on pourrait qualifier de haut (sans me vanter, je ne suis pas là pour ça). Je suis donc diagnostiqué 'surdoué' de par mon engouement à élargir ma culture générale en géographie, sciences naturelles, châteaux, mathématiques, musique etc... et mes troubles anxieux qui sont le signe d'un décalage entre l'affectif et l'intellectuel.

Bien vite je suis considéré comme trop turbulent, agité à l'école où je n'attends pas mon tour ni les autres pour apprendre et donner les réponses, je suis beaucoup trop susceptible, et cela me mène à la provocation, puis l'agression verbale et physique envers mes camarades. A la maison, j'ai beaucoup de mal avec l'autorité, et cela encore aujourd'hui.

Donc me voilà, avec 2 ans d'avance, une hypersensibilité très difficile à gérer, mêlée à des troubles comportementaux et un manque d'intérêt pour la vie en groupe... Cela me suit jusqu'à ce jour présent, puisque j'ai toujours eu des problèmes à gérer ma frustration et à accepter l'autorité. Cela en est allé jusqu'à des provocations physiques avec des professeurs, des insultes à la maison et en classe, des comportements asociaux marqués avec un attrait pour la violence. Je suis devenu le souffre-douleur de certains, pour d'autres j'étais le provocateur, celui qui cherche l'embrouille, bref dans tous les cas on devait beaucoup m'éviter. On peut assimiler cela à une crise d'adolescence; la mienne a sans doute été plus violente intérieurement que d'autres.

Aujourd'hui et depuis la séparation de mes parents je me remets en question, mais j'ai beaucoup de mal à gérer mes émotions: j'alterne souvent et très rapidement entre des cycles hyper où je peux passer du rire aux larmes en quelques minutes, et hypo où rien ne sort, très difficilement. J'ai encore beaucoup de difficultés à gérer mes émotions, surtout lorsque je suis en face de plusieurs personnes.

J'ai de très gros problèmes pour me projeter dans l'avenir, je me suis vu faire énormément de métiers, j'ai fait beaucoup de sports différents, sans jamais vraiment m'attacher à un en particulier, sauf la boxe, où je pouvais expulser ma violence intérieure par les coups. J'ai toujours un million d'idées en une journée, mais je ne fais souvent pas grand chose car du mal à mener un projet à terme. Je suis encore en réflexion concernant mon projet d'études, j'en ai commencé un mais un autre me vient en tête, et il faut absolument que je change. C'est plus fort que moi. Je pense, sans arrêt, à longueur de journée. Pour ne pas penser, je dois m'obliger à occuper mon cerveau, d'une manière ou d'une autre.

Enfin voilà, ma recherche sur les troubles psy m'a conduit à m'auto diagnostiquer presque tout: borderline, dépressif de longue date, schizophrène, schizoïde, autiste, bipolaire... Sans jamais m'arrêter à un seul trouble, je 'zappe' d'un diagnostic à l'autre en trouvant un peu de moi dans chaque descriptif.

Récemment je suis tombé sur un site très complet, sur le TDAH chez l'adulte. En prenant le temps de le lire, avec plus de concentration que d'habitude, je me retrouve encore une fois dans à peu près tous les symptômes, mais cette fois ci, quelque chose m'interpelle... Cette capacité que j'ai à rebondir après chaque échec, sans jamais vraiment m'en remettre, à faire semblant, à commencer de nombreux projets en même temps, à avoir la pensée qui va toujours plus vite que la parole, à me mettre en opposition permanente avec mon père... Je revis mon histoire sous mes propres yeux. Cette culpabilité enfouie en moi, cette honte d'être moi, toutes ces émotions qui se bousculent dans ma tête, me ramènent à cette conclusion. J'ai un cousin du deuxième degré TDAH; cela me donne un argument supplémentaire pour y croire.

Comme d'habitude à chaque fois qu'il me prend l'envie d'écrire, cela se termine par un long discours comme celui-ci, j'aime bien détailler les choses, ne pas rester dans le superflu, surtout quand il s'agit de mon histoire, j'ai envie d'expliquer aux gens mon parcours...

Alors je voudrais savoir si des personnes se retrouvent un peu dans mon histoire. Je suis peut être juste un mec un peu bizarre, qui est trop dans la lune, qui rumine trop, inadapté, mais je voulais partager mon vécu.

Aujourd'hui j'ai voulu prendre RDV chez un neurologue. Quand la secrétaire m'a demandé pour quelle raison je voulais consulter, je n'ai pas osé dire 'je pense avoir un TDAH' ou 'je suis TDAH'. Je me suis emmêlé les idées, je n'ai pas su m'imposer, exprimer mes idées, et cela me perturbe énormément. Je vais passer plusieurs jours à cogiter cela. Du coup je vais passer par mon médecin traitant et lui en parler pour obtenir ce RDV. J'ai décidé de prendre les choses en main et de m'occuper de moi, si cela doit passer par la reconnaissance du TDAH et des solutions adaptées, je souhaiterais le faire. Se connaître soi-même, c'est le premier pas pour évoluer.

J'aimerais regarder le film 'Mommy' de Xavier Dolan, qui parle d'une mère et de son adolescent impulsif, avec un trouble oppositionel avec provocation, apparenté au TDAH. Ma mère m'en a parlé, je voudrais le regarder avec elle, pour que l'on puisse partager nos émotions, nos ressentis, et projeter notre histoire dans celle de ces deux personnages. Si quelqu'un sait où le trouver, je suis preneur :=)

Je vous laisse le lien pour le site sur le TDAH que j'ai trouvé. Il est déjà dans ma barre de favoris :)
http://www.tdah-adulte.org/

Amicalement.
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par calande » Mar Fév 17, 2015 12:00

Le TDAH c'est terrible, il y a où devenir fou... Deux de mes médecins à qui j'ai parlé de troubles déficitaires de l'attention m'ont dit la même chose: À votre âge, on n'a pas de problème de tension, mais on peut quand même vérifier...
Laisse tomber...Ils connaissaient pas...En tout cas, je me reconnais assez dans ton profil, mis à part les troubles de bipolarité et de schizophrénie. As-tu des hallucinations ? De quelle nature ? Quand on a différentes comorbidités, c'est difficile à gérer... :(
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par realTMX » Mar Fév 17, 2015 16:36

Attention Kameleon, les diagnostics sur Internet ne valent rien. Seul un diagnostic établi par une équipe pluridisciplinaire a une valeur.

Si l'on se fie sur les différents tests que l'on trouve çà et là sur Internet, on peut tous se penser psychotique, schizophrène, borderline. J'en passe et des meilleurs.

Ce n'est pas toujours bon de se focaliser sur ses propres recherches psy sur Internet car on a tendance à somatiser à cause de ce que l'on a lu.
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Dim Fév 22, 2015 19:05

Calande je n'ai pas d'hallucinations, du genre auditive, visuelle ou sensorielle. J'ai juste un besoin incessant de m'occuper l'esprit et je pense que je n'arrive pas à focaliser sur quelque chose en particulier. Alors je m'imagine souvent des musiques, des dialogues, des phrases à répéter. Je me prépare toujours mentalement avant d'aller quelque part.

En fait c'est un problème de mental incessant et qui finit toujours par prendre le dessus chez moi. Je pense trop. Sinon je m'ennuie. J'ai des problèmes à trouver le sommeil, ou alors je me réfugie dedans pour ne pas penser. Du coup j'aime quand il y a beaucoup de bruit ou d'images, cela me permet de lacher prise et de me laisser aller un peu. Mais j'ai besoin de nouveauté sans arrêt, et j'ai beaucoup de mal à retenir par exemple, un film que j'ai vu la veille. Faire quelque chose de mes dix doigts est toujours un problème, et je finis souvent par me ronger les ongles faute de ne pas savoir quoi faire sur le coup.

Je stresse beaucoup par anticipation, j'ai un certain besoin de contrôler les choses depuis mon enfance. Alors quand ca m'échappe, je peux me mettre très en colère, et pour longtemps.

Je sais que rien ne vaut un diagnostic par un psy. Moi même je me suis considéré schizo, psychotique, borderline, comme tu dis. C'est juste que je suis impatient de quitter ce traitement par Zyprexa et de trouver la motivation d'avancer dans ma vie. Autant je veux souvent tout et tout de suite, autant je procrastine énormément...

Donc voilà quelques signes qui me mettent la puce à l'oreille. Il peut s'agir aussi d'un effet amplificateur de la dépression qui accentue mes mauvaises habitudes. J'espère juste qu'il n'est pas trop tard pour les changer. Je suis encore jeune...
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Lun Fév 23, 2015 18:54

D'après ce que j'ai pu lire sur le net, pour résumer et sans doute mon psy sera d'accord avec ça:

La personne qui a un trouble schizoïde n'aime pas les relations sociales. Il s'en fout. Il est bien dans sa solitude, cela ne le gène pas de ne pas avoir de contacts. Il ne partage pas son plaisir.

La personne avec autisme a des difficultés sociales et des intérêts bien particuliers, elle est souvent en décalage vis-à-vis des autres mais elle peut combler son manque social par le biais de ses activités.

La personne TDAH a des difficultés sociales et des intérêts qui lui sont chers aussi, mais elle est peut être un peu mieux adaptée au monde, en imitant souvent ses proches et en 'copiant' leur personnalité.

Les médecins de l'hôpital m'ont bien dit que je n'étais pas autiste, sans quoi je ne rechercherais pas, désespérement, ce lien social qui me fait parfois défaut, et je n'aurais pas été jusqu'à un stade avancé de dépression pour ces raisons. Pourtant j'ai mis longtemps à tenir compte de cette remarque. Je me suis même inscrit ici pour tenter de me retrouver dans vos symptômes, chose que j'arrive naturellement très bien à faire: j'ai un don d'imitation sociale, je pense. Une amie m'a fait la même remarque: elle pensait tout d'abord en me voyant que j'avais des symptômes me rapprochant de l'autisme, pour me dire le contraire ensuite.

Après il y a bien sûr la comorbidité toujours possible... Mais je pense qu'une personne TDAH peut facilement, par ennui ou par échecs répétés, basculer dans un mode de fonctionnement schizoïde pour se défendre d'un monde extérieur trop envahissant pour elle. Dans ce cas là, doit-on traiter cela comme une névrose?

Mon psy a pensé à un trouble schizoïde ainsi qu'à de l'autisme, ou à un trouble schizo affectif. Là ou je me retrouve chez la plupart des autistes, ce sont mes difficultés sociales et ce sentiment de décalage. Une forme de naïveté avec les gens, aussi. Mais je ne suis pas sûr qu'elles soit de même ordre, où dues à la même chose. Je suis sans arrêt dans une logique de performance, tant bien sociale que scolaire ou professionnelle, et ce que les gens perçoivent souvent comme stressant me motive à aller de l'avant. En l'absence de grandes stimulations, j'ai tendance à déconnecter et ne pas savoir où me placer. Les discussions quotidiennes sont donc difficiles pour moi à cause d'un sentiment profond de honte de moi-même; je ne sais pas si certains d'entre vous connaissent cela.

Je veux toujours en faire trop. Mon cerveau semble avoir besoin de stimulations sans cesse. J'ai trouvé ces stimulations durant ma vie d'abord grâce à l'école, puis aux jeux vidéo, la musique, le sport, puis le tabac, l'alcool, le cannabis depuis mon adolescence... J'ai eu de nombreux problèmes relationnels avec mes parents. Ma mère se mettait souvent dans des états de tension intense, elle est de nature nerveuse aussi, et cela me faisait beaucoup culpabiliser de la voir dans cet état. Mon père était souvent effacé jusqu'au divorce. Ensuite il a tant bien que mal tenté de régler des comptes avec ma mère, par mon intermédiaire surtout, et donc beaucoup de tension entre nous. Je me sens souvent trop responsable de cette tension, et je pense que mon père sait en jouer.

J'en parlerais à mon psy. Je n'ai pas encore exprimé tout ça et la façon dont mes émotions sont bloquées en ce moment, mais je pense que c'est important pour avancer.

Encore une fois, désolé pour le roman, et courage à ceux qui m'ont lu :D
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Lun Fév 23, 2015 19:24

calande je viens de comprendre ta blague au fait :) trouble de l'attention --> non monsieur vous n'avez pas de tension... ça m'a fait la même chose avec un collègue, on parlait de problèmes d'attention et lui a compris de travers... :lol:
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par calande » Mar Fév 24, 2015 15:05

C'est sûr...Difficile à gérer TDAH et aspie à la fois...On sait pas comment débrancher le cerveau...Tu nous tiendras au courant de l'issue de ton diagnostic ;)
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par calande » Dim Mars 01, 2015 18:32

Je viens de découvrir une information intéressante en lisant le livre Comprendre et soigner l'hyperactivité chez l'adulte, à la p. 72:

Le DSM-IV donne différentes directives, certaines sans équivoques, d'autres beaucoup moins tranchées. Parmi les, il stipule que le TDA/H doit être exclu si les perturbations de l'attention ou du comportement surviennent au cours d'un trouble envahissant du développement, d'une schizophrénie ou d'un autre trouble psychotique.


Ça voudrait dire que le TED et le TDA/H sont mutuellement exclusifs...Et que le TED a déjà les symptômes du TDA/H... Je ne saurais pas m'exprimer sur la question, tellement tout ça est imbriqué...

:roll:
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Mar Mai 19, 2015 23:29

Bonjour,
Je reviens ici pour résumer un peu mon parcours depuis la dernière fois.

Il y a des moments je me sens mieux, j'arrive à rigoler, sortir quelques blagues, rencontrer des gens, d'ailleurs j'ai déménagé donc pour sortir je suis plus prêt de tout et ça m'arrange bien, bref je sens que ma dépression n'est pas complètement partie mais il y a des jours où j'arrive à me bouger le cul et faire des choses pour mon avenir, bien que je ne sais pas encore ce que je veux vraiment faire de ma vie, je tente l'école de kiné et on verra bien ou ça me mène. Et puis je me dis, je peux faire des rencontres qui changeront ma vie, donc aller de l'avant et oser faire le premier pas revient doucement, je suis pressé mais j'arrive quand même à m'entourer de gens sympas.
J'ai repris le sport, à petite dose parce que j'ai beaucoup la flemme, 2 entraînements de taekwondo par semaine et aller courir un peu quand ça me chante. A côté de ça, je vais chez la sophrologue: j'ai toujours un peu de mal à rester concentré sur moi parce que toutes sortes de pensées me passent par la tête, mais en cas de grosses crises ça m'aide.
J'ai arrêté le joint: grosses crises d'angoisses, impossible de décrocher un mot, les idées se bousculent encore plus vite dans ma tête, c'est l'effet hallucinogène, et c'est ce qui amène à la panique je pense, parce que je cogite trop vite et mon corps devient raide, et j'ai énormément de mal à revenir à moi dans ces moments. Ça fait l'effet bad trip, j'ai l'impression de devenir fou, perdre le contrôle (je suis excessivement dans le contrôle) mais pendant longtemps j'ai voulu continuer en me disant que cette fois j'allais gérer mon angoisse. Je suis sans doute pas prêt à retoucher à ça.
Mon psy ma prescrit du risperdal: à 1mg, dose qui pour lui pourrait freiner la pensée, quand il m'a dit que c'était un neuroleptique j'ai repensé à moi sous Zyprexa, je lui ai dit comme je pouvais, non non je n'en veux pas. Je l'ai pris un jour, avant de fumer un petit joint avec des inconnus (grosse erreur! Quand on est mal et qu'on a peur du regard des autres) et tout de suite ça a été la panique dans ma tête. Du coup moi et mon psy on est plus trop en relation de confiance, ça me soule un peu d'autant qu'il attend les résultats de mes tests (rorschach et TAT) qui seront près fin juin... Pour poser un diagnostic. En attendant, je reste un peu calme mais j'ai toujours des difficultés à communiquer et à ressentir des moments de bonheur. Je me sens plat.
J'aimerais essayer la ritaline, ça me sortirait peut être un peu la tête de l'eau, le temps que tout se remette en place dans mon esprit et que j'apprenne à faire des choix pour moi et les assumer. Avec l'aide d'un psy aussi, ça peut être une béquille pour mieux repartir et trouver enfin le bonheur...
Même chez ma mère c'est pas la joie, j'oublie des trucs un peu importants tellement je suis dans la lune, enfin je l'ai toujours un peu été mais la la fatigue et l'impatience font que mon cerveau tourne non stop sur des trucs durs à exprimer, avoir une musique dans la tête qui s'immisce en plein milieu d'une conversation, va expliquer ça a ton entourage. Mes parents craquent, moi aussi, au fond je leur en veux pour une certaine histoire pas digérée de l'année dernière, et ce ressenti fait sortir plein de souvenirs négatifs en moi, qui sont durs à gerer. J'en parle à ma psy qui ne donne pas son avis sur quelconque trouble, mais qui voit bien que quand je vais chez elle je suis mentalement ailleurs, et que je contient en permanence quelque chose en moi, partout où je vais.
Ça met du temps à se mettre en place tout ça! Mais bon je garde le sourire, j'essaye de pas rester seul dans ma déprime, de faire des rencontres sans que ça me rappelle une histoire du passé... Être présent la et maintenant, même si c'est un court instant, déjà ça montre aux gens qu'on s'intéresse à eux et qu'on a envie d'aller plus loin! Mais avec des émotions instables, c'est pas toujours facile d'en parler, aussi quand on a une petite voix dans sa tête qui nous questionne sans arrêt..

je vous souhaite bon courage à tous, votre soutien m'a été précieux, force persévérance dans vos projets, je change bientôt de région pour la Bretagne, nouveau départ pour moi, si vous êtes dans les parages n'hésitez pas à me le dire je serai ravi qu'on se rencontre en vrai ! IRL comme on dit sur internet !

Amicalement
Kameleon
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par biophilia » Lun Mai 25, 2015 21:50

Kameleon ne serait-il pas aussi un peu zèbre par hasard ? Enfin je dis ça comme ça sans certitudes aucunes bien que ça en est tout l'air...pour ma modeste part, j'ai mis certes du temps mais pense être sur la bonne voie vers un vacillant compromis entre insatiable curiosité et agréable plénitude, j'insiste sur vacillant car toujours ondulant : l'inconnu est un espace vivant et mon cocon quelque peu rouillé n'en reste pas moins rebondissant. Je ne te connais pas, ohlala non (sans parler de ton âge hormis que tu sois jeune), mais une énergie intense se libère de ces quelques mots, une sorte de puissance libre, elle est loin d'être évidente cette virevoltante vie et je fnirai par un simple : vis-là et bon courage !
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Sam Mai 30, 2015 1:53

Zèbre apparemment, d'après ce que disent les tests de QI (un a 8 ans et un à 22) statistiquement je serais dans les 6% de la population. Et je sais pas quoi en faire... Mes parents m'ont toujours mis la pression pour les études du coup j'ai l'impression de connaître que ça et je me sens un peu bête devant les gens... Avec mon caractère impulsif, ça peut donner des réactions incomprises, comme des crises quand j'étais petit jusqu'à une anxiété démesurée aujourd'hui.
Mon coeur me dit que j'ai eu des problèmes de communication dans ma famille à cause de ma différence, peu importe le nom qu'elle porte. J'en veux pas à mon frère, surtout à mes parents. Pourtant depuis leur divorce, j'ai eu l'impression de devoir grandir d'un coup, à 15 ans c'est difficile. Donc la stratégie de survie, j'avais une double personnalité, à la maison et en cours avec mes potes... Jusqu'à aujourd'hui ça a du mal à me quitter.

Mon coeur me dit aussi que c'est une grande force que je porte, et que ça peut attiser beaucoup de ressentiment dans le coeur des gens dêtre différent. Si mon diagnostic Tdah est posé, comme je l'espère, j'aurai peut être droit à un médicament qui m'aidera à revenir à la vie que je souhaite et prendre un peu plus de forces pour affronter le quotidien et dire merde aux gens qui me font chier, prendre plus confiance en moi, renouer avec mes émotions. Avec l'aide d'un thérapeute, qui peut se sentir comme un éducateur, on peut aller loin même si la réalité est que je ne suis plus un enfant, j'ai mes automatismes... Mais dans la vie rien n'est fixé, on est comme une plante qui grandit vite, sans tuteur stable elle peut se casser la figure. Avec de l'aide, elle peut rayonner à nouveau... La vie est comme un arc en ciel, pour en voir les couleurs il faut de la pluie et du soleil... Je commence à voir le bout de ma dépression et à retrouver espoir en mes convictions même si c'est dur car c'est un sentiment ancré profondément en moi, la musique et les proches me soutiennent énormément et je leur dois bien d'aller mieux un jour et de me relever fort et sur de moI.

Zèbre, hyperactif, asperge... La différence est une force. Je le sais, mais ne le sens pas encore comme tel, ça viendra avec le temps..
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Sam Mai 30, 2015 2:05

La curiosité chez moi m'a poussé à venir m'inscrire ici, et elle me poussera à faire des choses auxquelles la plupart des gens ne penseront pas, découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux horizons, le monde est immense... Elle m'a aussi pousse vers la dépression. Sur quels critères m'estimer, moi qui suis tant à la recherche de connaissances en tout genre mais qui ne prend pas toujours le temps d'apprécier ce que j'ai ? commencer dès recherches sur l'autisme après une remarque sans intérêt d'un proche, ça ouvre l'esprit, on voit que l'autisme n'est pas forcément ce qu'on veut faire croir, qu'il existe différentes formes. Se croire schizophrène parce qu'on pousse la curiosite un peu loin, va devient angoissant. T'as raison, c'est à double tranchant. Savoir nen utiliser sans en abuser :)
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Re: TADH et asperger, autodiagnostic, parcours d'autodidacte

Message par kameleon45 » Sam Mai 30, 2015 2:05

La curiosité chez moi m'a poussé à venir m'inscrire ici, et elle me poussera à faire des choses auxquelles la plupart des gens ne penseront pas, découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux horizons, le monde est immense... Elle m'a aussi pousse vers la dépression. Sur quels critères m'estimer, moi qui suis tant à la recherche de connaissances en tout genre mais qui ne prend pas toujours le temps d'apprécier ce que j'ai ? commencer dès recherches sur l'autisme après une remarque sans intérêt d'un proche, ça ouvre l'esprit, on voit que l'autisme n'est pas forcément ce qu'on veut faire croir, qu'il existe différentes formes. Se croire schizophrène parce qu'on pousse la curiosite un peu loin, va devient angoissant. T'as raison, c'est à double tranchant. Savoir nen utiliser sans en abuser :)
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